

Adobe : la forteresse craque, les créas se barrent
Un séisme secoue la planète Adobe. Non, ce n’est pas la dernière mise à jour de Creative Cloud qui plante, mais une fronde bien plus profonde. Après des années à grincer des dents face à un modèle d’abonnement jugé prohibitif, la jeune communauté créative passe à la vitesse supérieure : l’exode.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase (de pixels) ? Les nouvelles conditions d’utilisation. En s’octroyant le droit de scanner, d’analyser et même d’utiliser les travaux de ses clients pour « améliorer ses services », lisez : entraîner ses propres IA génératives sur votre dos, Adobe a été pris la main dans le pot de confiture. Le rétropédalage en catastrophe face au tollé général n’a pas suffi. La confiance est rompue.

Le divorce est consommé, les alternatives jubilent
Résultat : les créatifs ne se contentent plus de râler sur X, ils agissent. Et le nouvel écosystème logiciel a de quoi séduire :
Affinity et sa suite logiciels (Photo, Designer, Publisher) s’impose comme le concurrent numéro un. Son argument massue ? Une licence perpétuelle. Oui, vous avez bien lu : on achète le logiciel une fois pour toutes. Une hérésie pour les comptables d’Adobe, une bouffée d’air frais pour plus de 3 millions d’utilisateurs.
DaVinci Resolve a déjà cannibalisé le montage vidéo. En proposant une version gratuite d’une puissance insolente, Blackmagic a ringardisé le duo Premiere Pro / After Effects pour une large part du marché, des indépendants aux grosses productions.
Figma, le fossoyeur d’Adobe XD, n’est plus une alternative mais la nouvelle norme du design UI/UX. Collaboratif, fluide, pensé pour le web… il a conquis les agences, les startups et, coup de grâce, les écoles de design graphique.

Adobe, le « papa du design » en voie de boomerisation
C’est peut-être là que se situe le vrai danger pour l’empire. La nouvelle génération de graphistes et de designers ne fait plus ses gammes sur Photoshop ou Illustrator. Elle se forme directement sur Figma, Procreate ou DaVinci. Adobe est en train de devenir le « papa du design » : une référence historique qu’on respecte, mais dont les outils ne sont plus forcément le premier choix. Un peu comme un Nokia 3310 face à un smartphone.
Le message envoyé par le marché est d’une clarté brutale : la créativité ne se loue plus à prix d’or et les jeunes artistes n’ont aucune intention de devenir le carburant gratuit des IA maison. Adobe va devoir sérieusement réviser sa copie et son modèle économique. Sinon, la suite logicielle la plus célèbre du monde finira en pièce de musée, juste à côté du Minitel et des disquettes de sauvegarde.

Le mot de la fin
« À vous, pirates du pixel et hackers de l’imaginaire : cassez les cadenas, explosez les cadres, bidouillez les codes, mixez tout, faites des étincelles. La créativité, ce n’est pas fait pour les timides, alors foncez sans demander le mode d’emploi. » — Déclaration d’une jeune stagiaire du studio Laudator l’an dernier.
Pour les curieux :
Politique de confidentialité d’Adobe
Adobe sous le feu des critiques – MacGeneration
Pourquoi les nouvelles CGU Adobe font débat
Logiciels de création pour professionnels : Affinity
Logiciel de montage vidéo complet : DaVinci Resolve
L’outil de design à interface collaborative : Figma
Le dessin sur tablette : Procreate
Découvrir nos Services IA
Voir également le post précédent :
“Reve Image 1.0”, l’IA sortie de nulle part qui change la donne